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AURORE SUR LA MER
Je te méprise enfin, souffrance passagère !
J’ai relevé mon front. J’ai fini de pleurer.
Mon âme est affranchie, et ton ombre légère,
Dans les nuits sans repos, ne vient plus l’effleurer.
Aujourd’hui je souris à l’aube qui nous blesse.
Ô vent des vastes mers, qui, sans parfum de fleurs,
D’une âcre odeur de sel ranimes ma faiblesse,
Ô vent du large ! emporte à jamais les douleurs !