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Lorsque j’ai convoité la fraîcheur des fontaines,
Étendu sur la roche et las des longs chemins,
Vous m’avez apporté l’eau des sources lointaines,
Ô nymphes ! dans le creux frissonnant de vos mains.

Je n’ai plus redouté l’aridité des sables,
Bouclier d’or où se double l’airain du ciel,
Car j’ai bu longuement, dans vos mains pitoyables,
L’eau claire qui me fut plus douce que le miel.