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VIOLA.

Le crépuscule, las de regrets et d’espoir,
Mire ses roux cheveux et ses yeux d’un bleu noir…
Il m’apparaît ainsi qu’une femme fantasque,
Une femme voilée et riant sous le masque,
Que tente l’amoureuse aventure du soir.

GEMMA.

Mon cœur se ralentit, obscurément fantasque,
Selon le glissement des gondoles… Le soir
S’approche, souriant à demi sous un masque…

Les luths s’interrompent brusquement.
VIOLA.

Ah ! les luths se sont tus !

Gemma, écoutant.

Ah ! les luths se sont tus !Voici, dans le couloir,
Un bruit de soie et d’or…

On entend un frisson de robe.