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À UNE FEMME


Tendre à qui te lapide et mortelle à qui t’aime,
Faisant de l’attitude un frisson de poème,
Ô Femme dont la grâce enfantine et suprême
Triomphe dans la fange et les pleurs et le sang,

Tu n’aimes que la main qui meurtrit ta faiblesse,
La parole qui trompe et le baiser qui blesse,
L’antique préjugé qui meurt avec noblesse
Et le désir d’un jour qui sourit en passant.