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Le trône de cristal incrusté d’émeraudes illuminait la salle du festin.

Sur le sol, autour des murs d’ivoire, parmi les coupes et les aiguières, des fleurs de neige étaient répandues.

Auprès de la Forme voilée, le pâtre songeait avec mélancolie que les vins du festin royal n’accordaient point l’ivresse,

Et que les lèvres des Ombres amoureuses ignoraient les baisers.

Il se souvenait des étreintes de l’épouse,

Étant de ceux qui ne savent point choisir, de ceux qui hésitent éternellement.

La brume estompait les montagnes et les solitudes buvaient le crépuscule.