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« Et toi, que me donneras-tu en échange de mes roses ?

Je ne te donnerai rien. »

Un soir d’automne, je vis l’Ondine qui sourit au fond des fjords.

« Donne-moi des fruits pour le festin des Sirènes et des Noyés

« Ils se meuvent avec lenteur et leurs mouvements ont le rythme des marées.

« Leur âme est pareille à une conque où vibre éternellement le remous de la mer.

« Ils ne se souviennent d’aucun amour. »

Je cueillis les baies sauvages qui rougissent la montagne,

Et je les semai sur les flots.

« Ne me donneras-tu rien en échange des fruits de la montagne ?

— « N’espère rien de moi. Je suis Celle qui ne donne jamais. Mais plutôt, jette dans mes mains tendues le collier d’or que jadis t’apporta l’Être aimé.

« Car les Noyés m’apparaissent au fond de la brume, et leurs gestes suppliants me convient au festin… »