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XX. — Satan s’inclina, vers le couchant, sur le repos de Psapphâ, la Lesbienne.

XXI. — Et elle chanta les formes fugitives de l’amour, les pâleurs et les extases, le déroulement magnifique des chevelures, le brûlant parfum des roses, l’arc-en-ciel, trône de l’Aphroditâ, l’amertume et la douceur de l’Erôs, les danses sacrées des femmes de la Crète autour de l’autel illuminé d’étoiles, le sommeil solitaire tandis que sombrent dans la nuit la lune et les Pléiades, l’immortel orgueil qui méprise la douleur et sourit dans la mort et le charme des baisers féminins rythmés par le flux assourdi de la mer expirant sous les murs voluptueux de Mitylène.