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Il était vêtu d’or et sa couronne d’étoiles resplendissait.

Il me dit : « Laisse-moi t’emporter vers l’azur.

« Tu verras les forêts aux végétations paradoxales, la grâce des lionnes et la subtilité des panthères, les reptiles indolents et splendides, les temples et les ruines, les sphinx accroupis dans les déserts, les oasis et les mirages, et l’inexprimable magnificence des fleurs. »

Je répondis au Vent du Sud :

« Mon âme est retenue au village par le sourire indécis d’une vierge. »

Le Vent du Sud s’enfuit dans un frisson d’ailes.

Comme je m’acheminais vers la colline, je rencontrai le Vent de l’Ouest.

Il était vêtu de vert tendre et sa couronne de perles rayonnait.

Il me dit : « Laisse-moi t’emporter vers la mer.

« Tu verras l’infini des horizons ruisselants et le charme mystique des brumes, le passage des voiles dont la blancheur légère se colore, vers le soir, de violet et d’orange, et l’étendue fabuleuse des Océans. »