Page:Vivien - Évocations, 1903.djvu/36

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Qui traversent les soirs d’automne en frémissant,
Et la neige est mon lit virginal… »

chœur
Ô passant,

Ne suis pas le chemin qui longe les abîmes.

récit

La Vision blanchit le sentier triste et nu,
Et le fervent désir du pâtre l’accompagne.
Il foule, sans les voir, les fleurs de la montagne,
Afin de contempler le visage inconnu.
Aveugle, les regards brûlés d’éclairs sublimes,
L’Amant a poursuivi son Rêve en pâlissant…
Tous deux ont disparu dans la brume…

chœur
Ô passant,

Ne suis pas le chemin qui longe les abîmes.