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Et nous parfumerons de roses et de myrrhe
Nos corps, où brûlera, comme un souffle divin,
L’âme ardente du vin.

Contemple sur ton seuil de pierre, ô sombre proie
De l’Hadès et du Styx, ô Silence, ô Pâleur,
Notre douleur, pareille aux éclats de la joie,
Notre joie aux yeux fous, pareille à la douleur.
Car la foule, cueillant la fleur des vignes, chante
La mort d’une Bacchante.

Nous t’envelopperons de lumière et de bruit.
Plus tard, nous couperons nos cheveux de prêtresses,
Dorés comme la lune, épais comme la nuit,
Pourpres comme le soir, imprégnés de caresses ;
Plus tard, nous éteindrons la lueur du flambeau
Sur ton calme tombeau.

Et nous te laisserons à l’Ombre pacifique…
Jadis ta lassitude envia le sommeil
Du Faune et du Satyre accablés de musique,