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LE TOUCHER

Les arbres ont gardé du soleil dans leurs branches.
Voilé comme une femme, évoquant l’Autrefois,
Le crépuscule passe en pleurant… Et mes doigts
Suivent en frémissant la ligne de tes hanches.

Mes doigts laborieux s’attardent aux frissons
De ta chair sous la robe aux douceurs de pétale…
L’art du toucher, complexe et curieux, égale
Le rêve des parfums, le miracle des sons.