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Mais le vent du large a gonflé sa poitrine
D’un souffle pareil à l’haleine des Dieux,
Et les pieds d’argent de Téthys la divine
Ont ravi ses yeux,

Il a bu l’odeur et la couleur des vagues,
Le baiser de sel qui ranime et qui mord,
Il a vu flotter, ondoyantes et vagues,
Les brumes du Nord.

Mettez le filet et la rame et les voiles,
Pêcheurs, au-dessus de ce tombeau marin
Où dort Pélagôn, fils errant des étoiles
Et fils du Destin.