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Blancheur inviolée au fond de l’ombre éteinte,
J’ignorais le frisson du nuage, et le bruit
Des branches et des blés sous le vent qui s’enfuit
Et siffle… Je dormais au fond de l’ombre éteinte,

Lorsque tu m’arrachas à mon calme éternel,
Ô mon Maître ! ô Bourreau dont je porte l’empreinte !
Dans la douleur et dans l’effroi de ton étreinte,
Je vécus, je perdis le repos éternel.

Je devins la Statue au front las, et la foule
Insulte d’un regard imbécile et cruel
Ma froide nudité sans geste et sans appel,
Pâture du désir passager de la foule.

Et je suis la victime orgueilleuse du Temps,
Car je souffre au delà de l’heure qui s’écoule.
Mon angoisse domine altièrement la houle
Gémissante qui meurt dans l’infini du Temps.