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HIVER

Les pampres du printemps et le vin de l’automne
Ont perdu le parfum qui jadis me fut cher :
Je veux l’haleine chaste et le silence amer,
Les brumes et la glace et l’ombre de l’Hiver.

Je ne tresserai plus l’irréelle anémone,
Je n’écouterai plus le rythme monotone
Des forêts sans déclin que le Soleil couronne
D’opales, de rubis et de l’or souverain.