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ÉTUDES ET PRÉLUDES


Dans l’ombre de ses pas pleurent les liserons…
Le jasmin, diadème aux délicats fleurons,
Cet astre atténué, la chaste primevère,
Parent son front de vierge à la beauté sévère…
Là-bas pleurent d’amour les simples liserons.

Son être, où brûle encor l’ardeur des soifs divines,
S’est blessé trop souvent aux sauvages épines, —
J’ai vu saigner son cœur aux buissons du chemin.
Elle va gravement vers le lourd lendemain,
Inlassable et gardant l’ardeur des soifs divines…

J’ai vu saigner son cœur aux buissons du chemin.