Page:Vivien - Études et Préludes, 1901.djvu/79

Cette page a été validée par deux contributeurs.



AUBE INCERTAINE


Comme les courtisans près d’un nouveau destin,
Nous attendions ensemble un rayon de l’aurore.
Les songes attardés se poursuivaient encore,
Et tes yeux étaient bleus, — bleus comme le matin.

Déjà je regrettais une douceur passée.
Tes cheveux répandaient une odeur de sommeil.
Dans la crainte de voir éclater le soleil,
Notre nuit s’éloignait, souriante et lassée.