Page:Vivien - Études et Préludes, 1901.djvu/26

Cette page a été validée par deux contributeurs.
16
ÉTUDES ET PRÉLUDES


Ta robe a des frissons de festins somptueux,
Et, sous la majesté de la noble parure,
Fleurit, enveloppé d’haleines de luxure,
Lys profane, ton corps pâle et voluptueux.

Ta prunelle aux bleus frais s’alanguit et se pâme.
Je vois, dans tes regards pareils aux tristes cieux,
Dans cette pureté dernière de tes yeux,
La forme endolorie et lasse de ton âme.

Là-bas s’apaise enfin l’essaim d’or des guêpiers…
Parmi les rythmes morts et les splendeurs éteintes,
Tu frôles sans les voir les frêles hyacinthes
Qui se meurent d’amour, ayant touché tes pieds.