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ment mis de côté dans ce même centre, car après un travail assidu ou une longue méditation sur des objets extérieurs, la partie du corps où siège Mûlâdhârâ (le plexus sacré probablement) s’échauffe.

Or, si l’on réveille cette réserve d’énergie, si on l’active, et si par une volonté consciente on la dirige à travers le canal Sushumnâ, elle agira successivement sur tous les centres et une violente réaction se produira.

Lorsqu’une faible parcelle de l’énergie d’action chemine le long d’un nerf et provoque la réaction des centres, la perception qui s’en suit constitue le rêve et l’imagination. Mais lorsque la grande masse de cette énergie emmagasinée, grâce aux longues méditations profondes, voyage à travers le Sushumnâ et vient frapper les centres, la réaction est violente, immensément supérieure à celle d’où naît le rêve ou l’imagination, infiniment plus intense que la réaction due à la perception sensorielle. Et c’est alors la perception supra-sensorielle, et la pensée se transforme en supra-conscience. Et quand le centre de toutes les sensations est atteint, le cerveau, le cerveau tout entier, semble réagir ainsi que chaque molécule du corps ; réaction qui a pour conséquence le tout-puissant éclat de l’illumination, la per-