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cules du corps une tendance à se mouvoir dans une même direction. Lorsque la pensée se transforme en volonté, les courants changent et adoptent un mouvement semblable à celui de l’électricité, parce que les nerfs ont témoigné de leur polarité sous l’action de courants électriques.

Et ceci démontre que lorsque la volonté pénètre les courants nerveux, elle se transforme en quelque chose qui ressemble à de l’électricité. Le corps, lorsque tous ses mouvements sont parfaitement rythmés, semble s’être transformé en une énorme batterie de volonté ; et c’est précisément cette volonté formidable que recherche le Yogî. Voilé donc une explication physiologique de l’exercice respiratoire. Celui-ci veut reproduire une action rythmée du corps et nous aide par l’intermédiaire du centre respiratoire à dominer les autres centres. Ici, le but de Prânâyâma est d’éveiller le pouvoir nommé Kundalinî, qui sommeille en Mûlâdhârâ.

Il nous faut concevoir dans l’espace tout ce que nous voyons, tout ce que nous imaginons, ou tout ce que nous rêvons. Cet espace ordinaire se nomme Mahâkâsha ou grand espace. Lorsqu’un Yogî lit les pensées des hommes ou lorsqu’il perçoit des objets qui échappent à nos sens, il les voit dans un espace différent du nôtre nommé