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de celle lumière. Aussi bien, quand les vibrations sont très faibles, y a-t-il certaine lumière que nous n’arrivons pas à discerner, tandis qu’il est des animaux, comme les chats ou les hiboux qui le peuvent ; notre limite de vision correspond à un niveau différent du Prâna. L’atmosphère, par exemple, se compose de couches superposées ; mais les couches les plus proches de la terre sont plus denses que les couches supérieures, et l’atmosphère devient de plus en plus légère à mesure que vous vous élevez. Plus l’on descend profondément dans l’océan et plus la densité de l’eau augmente ; les animaux qui vivent au fond de la mer ne peuvent monter à sa surface, car ils y périraient.

Représentez-vous l’univers tout entier comme un océan d’éther, qui vibre sous l’action du Prâna, et qui est formé de couches superposées vibrant chacune plus ou moins intensément ; dans les couches extérieures, les vibrations sont moindres ; elles deviennent de plus en plus rapides à mesure que l’on s’approche du centre et chaque catégorie, ou mode de vibration, constitue un plan. Figurez-vous tout cela comme un cercle dont le centre serait la perfection ; plus vous vous éloignez du centre, plus les vibrations se ralentissent. L’écorce extérieure est la matière,