Page:Vivekananda - Râja-yoga, 1910.djvu/57

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

reste de l’univers ; il dit alors aux anges de venir et de le saluer, ce que tous firent, sauf Iblis ; alors, Dieu le maudit et il devint Satan. Cette allégorie cache une grande vérité ; la naissance de l’homme est la plus belle de toutes les naissances. La création inférieure, représentée par l’animal, est obscure ; elle procède surtout de Tamas. Les animaux ne peuvent avoir de belles pensées ; les anges, non plus que les devus, ne peuvent conquérir directement leur liberté, sans une renaissance humaine. De même dans la société des hommes, un excès de richesse ou de pauvreté est un puissant obstacle au développement supérieur de l’âme. Les grands de ce monde surgissent de la classe moyenne. Chez elle les forces sont équitablement reparties et elles se balancent.

Revenons à notre sujet. Voici maintenant Prânâyâma ou règles de la respiration. Quel rapport cela a-t-il avec le pouvoir de concentration du mental ? La respiration est comme le volant de notre machine. Dans une machine puissante, c’est le volant qui se met en marche d’abord ; son mouvement se transmet à des rouages de moins en moins grossiers, jusqu’à ce que les plus délicats marchent d’accord avec l’ensemble. Eh bien, la respiration est ce volant qui fournit