Page:Vivekananda - Râja-yoga, 1910.djvu/44

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cherche à savoir ce qui se passe en lui. Il ne s’agit point ici d’une simple croyance mais de l’analyse à laquelle se livrent certains philosophes. Des physiologistes modernes disent que les yeux ne sont pas les organes de la vue, mais que ces organes se trouvent au centre nerveux du cerveau et qu’il en est de même pour tous les sens ; ils ajoutent que ces centres nerveux sont composés des mêmes matières que le cerveau lui-même. Les Sânkhyas vous tiendront le même langage, mais d’un côté, c’est une allégation du point de vue physique et de l’autre une allégation du point de vue psychologique ; elles sont pourtant pareilles. Mais au-delà de ces allégations, il nous faut démontrer.

Le Yogî se propose d’atteindre à cet état subtil qui lui permettra de percevoir toutes ces choses. Il veut arriver à la perception mentale de tous les états différents. Ainsi nous percevrons comment la sensation voyage, comment l’intelligence la reçoit, et comment elle atteint la faculté déterminative qui, elle, la transmet au Purusha. Chaque science demande une préparation, une méthode qui lui soit propre, et tant que nous ne nous y conformons pas, nous n’arrivons pas à comprendre cette science ; il en est de même du Râja Yoga.