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RENSEIGNEMENTS




La Société Théosophique se compose d’étudiants appartenant, ou non, à l’une quelconque des religions ayant cours dans le monde. Tous ses membres ont approuvé, en y entrant, les trois buts qui font son objet ; tous sont unis, par le même désir de supprimer les haines de religion, de grouper les hommes de bonne volonté, quelles que soient leurs opinions, d’étudier les vérités enfouies dans l’obscurité des dogmes, et de faire part du résultat de leurs recherches à tous ceux que ces questions peuvent intéresser. Leur solidarité n’est pas le fruit d’une croyance aveugle, mais d’une commune aspiration vers la vérité qu’ils considèrent, non comme un dogme imposé par l’autorité, mais comme la récompense de l’effort, de la pureté de la vie et du dévouement à un haut idéal. Ils pensent que la foi doit naître de l’étude ou de l’intuition, qu’elle doit s’appuyer sur la raison et non sur la parole de qui que ce soit.

Ils étendent la tolérance à tous, même aux intolérants, estimant que cette vertu est une chose que l’on doit à chacun et non un privilège que l’on peut accorder au petit nombre. Ils ne veulent point punir l’ignorance, mais la détruire. Ils considèrent les religions diverses comme des expressions incomplètes de la Divine Sagesse et, au lieu de les condamner, ils les étudient.

La Théosophie peut être définie comme l’ensemble des vérités qui forment la base de toutes les religions. Elle prouve que nulle de ces vérités ne peut être revendiquée comme propriété exclusive d’une Église. Elle offre une philosophie qui rend la vie compréhensible et démontre que la justice et l’amour guident l’évolution du monde. Elle envisage la mort à son véritable point de vue, comme un incident périodique dans une existence sans fin et présente ainsi la vie sous un aspect éminemment grandiose. Elle vient, en réalité, rendre au monde l’antique science perdue, la Science de l’âme, et apprend à l’homme que l’âme, c’est lui-même, tandis que le