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centre de la tête. Dhyâna ou méditation consiste à rester en un même endroit, à ne pas bouger d’une place déterminée, jusqu’à ce que les vagues de l’âme se soulèvent, sans subir le contact d’autres vagues, qui, elles, seront toutes immobiles, pour qu’une de ces vagues gagne l’esprit. Lorsqu’aucune base n’est nécessaire, lorsque l’esprit tout entier est devenu une seule vague, une chose sans forme, l’état dans lequel on se trouve porte le nom de Samâdhi. Privée de tout secours quant à la place ou au centre, seule, la signification de la chose est présente. Si la pensée peut se fixer pendant douze secondes sur un centre, on aura accompli un Dhâranâ ; douze de ces Dhâranâs forment un Dhyâna et douze Dhyânas constituent un Samâdhi. L’étape suivante se nomme Âsana (posture). Le seul point à observer est de tenir le corps vertical et libre, la poitrine, les épaules et la tête formant une ligne droite. Il ne faut pas s’exercer au Yoga quand on est près du feu, dans l’eau, sur un sol jonché de feuilles sèches, là où il y a des animaux sauvages, à un carrefour de quatre chemins ; non plus que là où il y a trop de bruit, ou de la peur, ou trop de fourmilières, ni parmi trop de gens mauvais. Ceci s’applique plus spécialement aux Indes. Ne pratiquez pas quand vous sentez votre corps très pa-