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ne peut distinguer ce qui se dit. La récitation silencieuse, purement mentale de mantram, pendant laquelle le récitant pense au sens des mots qu’il répète, se nomme « murmure mental » et c’est la plus élevée de toutes. Les sages ont dit qu’il y avait deux espèces de purification, l’une intérieure, l’autre extérieure. La purification du corps se fait par l’eau, par la terre ou par d’autres matières ; c’est la purification extérieure, celle que procurent les bains. La purification de l’âme par la vérité et par toutes les autres vertus est ce qu’on nomme la purification intérieure. Ces deux purifications sont nécessaires. Il ne suffit pas que l’homme ait l’âme pure s’il a le corps sale. Lorsqu’on ne peut pas avoir les deux propretés, celle de l’âme est préférable à l’autre, mais nul ne deviendra un Yogî s’il n’est à la fois pur de corps et d’esprit.

L’adoration se fait par la louange, par la mémoire, par la dévotion à Dieu. Nous avons parlé de Yama et de Niyama ; ensuite vient Prânâyâma. Prâna représente les forces vitales de son propre corps, et Yama, c’est la domination de ces forces. Il y a trois sortes de Prânâyâma : le très simple, le moyen, le supérieur. Le Prânâyâma tout entier se divise en deux parties : l’une consiste à remplir, l’autre à vider. En d’autres termes à ins-