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La parole du Swâmi fut écoutée par une foule beaucoup plus grande qu’on n’aurait pu s’y attendre tout d’abord. Car la vie intense et le succès économique, que Roosevelt et Carnegie représentent le mieux, nous font trop souvent oublier l’idéalisme, la discipline morale et même le renoncement à l’ambition, traits essentiels du caractère américain depuis que débarquèrent dans la Nouvelle-Angleterre les Puritains exilés.

Franklin et Emerson n’ont fait qu’ériger en doctrine ce que pratiqua plus d’une famille américaine.

Le Swâmi passa quelques années en Amérique au grand détriment de sa santé, que son retour trop tardif aux Indes ne put malheureusement rétablir. Mais on publia une grande partie de son enseignement et ce que l’on va lire peut en être considéré comme l’introduction.

Le lecteur sera tout d’abord, peut-être, tenté de sourire de ces exercices physiques très simples et de l’importance éducatrice qu’on y attache. Mais ne sont-ils pas tout au moins l’origine de cette « hygiène cérébrale » à laquelle les penseurs européens, les médecins et les éducateurs ont rêvé, sans jamais réussir à la déterminer expérimentalement, moins encore à l’organiser et à l’appliquer ? Voici, au contraire, des méthodes