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Des trois procédés qui ont pour but la purification des nerfs, ceux qui consistent à garder l’air inspiré et à le chasser à peine reçu, pour demeurer quelques instants les poumons vides, ne sont ni l’un ni l’autre dangereux ou difficiles. Plus vous pratiquerez le premier et plus vous deviendrez calme. Pensez à « Om » et vous pourrez vous exercer tout en travaillant à autre chose. Vous en ressentirez le bienfait. Si vous pratiquer, assidûment, un beau jour le Kundalinî s’éveillera. Ceux qui pratiquent une ou deux fois par jour y gagneront un peu de calme corporel et spirituel et leur voix deviendra superbe ; pour ceux-là seuls qui pourront pousser plus avant cet exercice, le Kundalinî s’éveillera, la nature entière commencera à se transformer pour eux, et le livre de la science leur sera ouvert. Ils n’auront pas besoin d’avoir recours aux livres pour savoir ; leur propre pensée sera devenue leur livre et contiendra la science infinie. J’ai déjà parié des courants Idâ et Pingalâ, qui coulent de chaque côté de la colonne vertébrale ainsi que du Sushumnâ, canal longitudinal au centre de l’épine dorsale. Tous trois se rencontrent chez tous les animaux ; toute créature munie d’une colonne vertébrale possède ces trois courants d’actions ; mais le Yogî