Victor. Mais je ne l’ai jamais vu ainsi. Tu n’es pas bien, Victor ? Réponds. Veux-tu une goutte ? Tiens, une goutte d’eau de mélisse sur un morceau de sucre.
Que se passe-t-il ? Vous parliez d’Antoine, n’est-ce pas ? Antoine doit venir. Vous l’avez dit, même s’il est malade. Voilà bien ma mère. Sitôt qu’elle entend parler maladie, elle voit tout le monde malade.
Trêve de plaisanterie. Je veux que tu m’expliques ce que tu viens de dire.
Mais, il n’y a rien à expliquer, mon petit papa. Je faisais le fou. Ce n’est pas le diable !
Non. Mais c’est un manque de tact à l’égard de Thérèse et tu lui dois des excuses.
Je lui défends de faire des excuses à maman.
Hein ?
Oui, je le lui défends.
Et pourquoi, s’il vous plaît, mademoiselle ?
Je ne sais pas. Mais je ne veux pas qu’il lui fasse d’excuses. Moi, on ne m’a pas demandé d’en faire quand j’ai cassé la porcelaine.
Eh bien, soit, il ne fera pas d’excuses. Vous voyez, elle n’est pas si méchante que cela, Esther. Mais, il nous dira ce que signifiait cet espèce de délire auquel personne, j’en suis sûre n’a rien compris.