Victor ! de quoi te mêles-tu ?
Le cher petit craint que vous ne blessiez Esther avec vos diamants.
Il a raison, mais cette gamine est insupportable et mérite une punition ; car ma chère amie, ce vase était une pièce très rare, et qui valait fort cher, n’est-ce pas ?
Mon Dieu, Thérèse, je suis le grand coupable dans cette affaire, laissez m’en supporter le dommage.
D’autant plus que ces objets, malgré leur masse, sont plus fragiles que vos bagues et que vos boucles d’oreille, n’est-il pas vrai ?
Je n’ai jamais corrigé ma fille avec des boucles d’oreille que je sache.
Où va-t-il chercher tout ce qu’il trouve ? Moi j’approuve fort cette réponse. Ne vous fâchez pas, Thérèse. Je suis d’avis qu’il faut encourager l’esprit d’à propos des enfants.
Esther est bien assez punie, croyez-le, madame, et je demande, puisque c’est mon droit d’anniversaire, que vous lui fassiez grâce.
Bravo, Victor. Thérèse embrassez votre fille et n’en parlons plus.
Viens, mon fils, viens, Victor. Tiens, voilà dix francs.
Enfin, Esther, me diras-tu pourquoi tu as fait cela ?