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Fatidique mouette à l’immense envergure,
La première semblait planer,
Majestueuse, dans son mystère d’augure,
Et des hublots béants on sentait émaner
Un songe lent à se faner.


Sur les champs onduleux, sans timon ni pilote,
Elle cinglait vers les hauteurs,
Sans qu’aucun vent la fît craquer ni la ballotte ;
Poussée aux grands séjours par des dieux protecteurs,
Et laissant fluer des senteurs.


Les rostres aiguisés par un long effilage
Écorchant les glauques guérets,
Dévoilaient à travers l’écume du sillage
Des temples enchanteurs, fatals aux indiscrets,
Jaloux de garder leurs secrets.


Devant ces horizons se dressait une femme
Au manteau radié d’azur ;
Son front était perdu dans un halo de flammes
Phare éternel qui marche au milieu de l’obscur,
Et découvre un monde futur.