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II

POESIS ET SCIENTIA

Couché sur le récif embrumé de la Vie,
Et léché du baiser amer,
J’ai vu dans le lointain d’une rade suivie
S’étaler, comme un nuage épandu dans l’air,
La nappe immense d’une mer.


C’était avant les feux des clartés aurorales,
Avant la fonte des vapeurs,
Qui montaient des flots verts en opaques spirales ;
Et l’Océan drapé dans ces voiles trompeurs,
Bâillait le calme des stupeurs.