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1er Mai, soir.


Votre oncle Charles, son cheval Marquis et son chien Zut ont fait irruption sur la terrasse et ont sauté au beau milieu de ma narration.

J’avais eu, en effet, l’imprudence de quitter mon grenier et de m’installer sous les platanes. Ma confession se déroulait au milieu d’un concert de fauvettes et des coups de pioche sonores des « manœuvres » en train de remuer la vigne. Votre cher parrain, sans descendre de cheval a, du bout de son stick, saccagé mes feuillets et les a éparpillés sur la table de fer surmontée d’un immense parasol. Un jeune soleil de mai