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cartes. Je jouais surtout avec votre sourire. Cela déplut à votre grand-père, qui entend qu’on se donne tout entier à chacun de ses actes et qu’on ne courre pas deux lièvres à la fois.

Je fis même une fameuse gaffe : je coupai une de ses cartes maîtresses. Le bon vieillard murmura : « Faut-il que ce garçon soit idiot ! » Cette exclamation ne m’humilia point, car il me plaisait d’être déjà considéré comme un vieil habitué et que nos fiançailles s’achevassent dans la familiarité.