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dans la mienne, et je n’ai pas conscience d’avoir jamais boutonné une redingote, ni fait éclater des gants pour ma demande officielle à votre grand-père, comme c’est l’usage. Pourtant Mad, dans huit jours nous serons fiancés, y songez-vous ?


Ce cher grand-père, dans son coin, épiait ma première audace. Dès qu’il nous eut surpris échangeant des regards connus, non plus de ces regards morts, incapables d’embrasser quelque chose, mais de ces fameux regards qui se posent sur les yeux, la bouche, sur tout le visage et qui finissent par se creuser un nid dans le cœur de l’aimé, alors il se frotta les mains, huma une prise et nous tourna le dos. Vos amies souriaient malicieusement. Les gens de la maison s’empressaient. C’est vraiment fort : tout le monde connaissait la nouvelle de notre mariage avant moi.


Comme nos morts doivent être contents, Mad, de sentir nos mains se chercher au-dessus de leur tombe !