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vive, que je pense, que je parle, comme sachant bien que vous êtes là, Marie et Joseph, à côté. Donnez-moi le goût de la petite maison, avec sa douceur, son ordre, sa modestie et le soulagement qui vient de l’humilité.

« Donnez-moi, la paix, la jeunesse, le calme, l’enfance, la petite maison.

« Donnez-moi Nazareth.

Ainsi soit-il. »

C’était la réponse inspirée au « qu’as-tu fait de ta jeunesse » ; l’illustration vécue du

Mon Dieu, mon Dieu la vie est là
   Simple et tranquille :

la vérité enfin conquise, descendue à jamais dans mon âme comme la première hostie.

…Et la troisième messe basse me surprit transfiguré par la vision du devoir librement consenti, inondé de paix et de certitude, répétant dans une sorte de ravissement céleste : « Donnez-moi le goût de la petite maison. »