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le foudroyant Mnesthée, ne lui laissent aucun repos. Une sueur brûlante coule de tout son corps, et le sillonne en longs ruisseaux, noircis de sang et de poussière : épuisé, haletant, il ne respire qu’avec effort ; et sa bruyante haleine fait palpiter ses flancs. Alors enfin, s’élançant tout armé, il se précipite dans le Tibre : le fleuve, ouvrant ses nappes d’or, reçoit le héros dans sa chute, le porte mollement sur ses ondes paisibles, et le rend à ses compagnons, triomphant et purifié des souillures du carnage.