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à la hauteur du poète latin, il ne l’était pas, du moins, de donner à la prose française plus de hardiesse, de chaleur et de mouvement ; il l’a tenté dans cette version nouvelle, et les juges éclairés diront avec quel succès.

La prose éloquente des Fénelon, des J. J. Rousseau, des Buffon, des Bernardin de St.-Pierre et des Chateaubriand ; les belles traductions du Tasse, d’Horace[1], de Juvénal et de Pline l’ancien, avaient pleinement déjà vengé la prose française du reproche de faiblesse et de monotonie : osons-nous flatter qu’elle va compter désormais un nouveau titre de noblesse, et que cette traduction de l’Énéide prendra honorablement sa place à côté de celles que nous venons de citer.

Il nous reste à parler de la tâche que nous avons eue à remplir comme Éditeur de cet important ouvrage. Parmi les textes


  1. Celle de MM. Campenon et Després.