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À LA GLOIRE

Gloire, j’ai contemplé les degrés qui conduisent
À ton autel, et mes regards hypnotisés,
Timides et fervents, se sont souvent posés
Sur les pennons flottants où des lettres d’or luisent.

Et de tous ses désirs, mon cœur vers cet autel
Rythma ses battements, et longtemps ma pensée
Éploya son essor vers la feuille tressée
Dont le laurier sacré lui semblait immortel.

Puis, le but trop lointain, l’idole trop hautaine
Rendirent inconstant ce cœur vite lassé,
Qui chercha le repos comme un pâtre blessé
Cherche l’abri des foins pour dormir dans la plaine.