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aux champs




Les coteaux que je vois de ma fenêtre ouverte
Ont une courbe molle, où de grands peupliers
Étendent des rideaux souples et réguliers,
D’une gaze qui semble à la fois bleue et verte.

Deux arbres chevelus se dressent tout en haut,
Donnant à ce décor paisible un air de fête,
Et des meules de foin, de la base à la crête
Paraissent s’agripper, pour monter à l’assaut.

C’est là que je voudrais une maison rustique,
Où s’ébattrait le vol des rêves familiers
Dans les panaches bleus et verts des peupliers ;
Ils viendraient écouter quelque chanson mystique ;