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aux champs
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Les fleurs de soie et de satin
Sur les rosiers éparpillées
Semblent heureuses, ce matin,

Et posent au bord des feuillées,
Comme sur le fond d’un écrin,
Leurs corolles ensommeillées ;

Et folles, les brises de juin,
De tant de grâce émerveillées,
Sur ces pâleurs, sur ce carmin,

Sur ces robes entre-bâillées,
Mettent des lèvres et des mains
Souples et tièdes et mouillées ;