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EN PROVENCE
DE BERGER À BERGÈRE

Le goût de tes baisers devait tenter mes lèvres
Par tes lèvres de rêve où niche du printemps,
Et je t’aime d’amour profond depuis longtemps.

Je t’aime, et mes désirs, comme de jeunes chèvres,
Bondissent dans mon cœur rien qu’à ton souvenir,
Et je porte mes pas où les tiens vont venir.

Car tu deviens ma vie et tu m’es nécessaire
Bien plus que la lumière et bien plus que les fleurs,
Bien plus que l’horizon aux changeantes couleurs,