ans, vous m’avez promis, solennellement promis, de m’accorder votre première valse !
— Moi, je vous ai promis quelque chose ? dit Jeanne d’un petit air provocant.
— Oui, oui.
— Menteur !
Et du bout de son éventail, elle lui frappe la joue.
— Je ne mens pas… c’était… C’était chez ma tante Dayrolles… Justement Camille est là. Tu t’en souviens, Criquet ?
Il s’est tourné vers Criquet et tour à tour cligne des yeux et la supplie.
— Je ne me rappelle pas du tout, fait-elle dignement. Mais je sais bien qu’un jour tu lui as tiré les cheveux et qu’elle a boudé une heure !
Jeanne, les sourcils un peu froncés, la bouche durcie, la détaille entre ses cils depuis les pieds jusqu’aux cheveux.
— Tiens ! Bonjour, Camille… Je ne vous avais pas vue… Comment va madame votre mère ?… Et pourquoi ne dansez-vous pas ?
— Maman va bien, merci… Quant à danser, je ne sais pas. Et puis si je savais…
Elle allait ajouter « On ne m’inviterait pas… » mais elle se mord les lèvres,
— Mon Dieu, que vous êtes drôle ! fait Jeanne, supérieure. On apprend quand on ne sait pas…
Mais s’avisant que Camille fixe sur Michel des