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V


Les jours passaient, les jours rapides de septembre, sous des ciels changeants et blancs où les nuages gonflés glissaient et fuyaient vers la mer.

Camille voyait partir sans regret ces dernières semaines. Elle était seule. Michel n’écrivait plus ; elle n’avait de ses nouvelles que par les lignes hâtives et compassées qu’il adressait à monsieur ou à madame Dayrolles. Elle savait seulement qu’il était toujours à Royan et irait avec son oncle Charles à Bordeaux où l’on avait décidé qu’il repasserait son baccalauréat à la session d’automne. Elle ne le reverrait donc pas avant la fin d’octobre, des siècles ! Se reconnaîtraient-ils seulement ? Déjà, même en fermant les yeux, elle avait peine à reconnaître nettement son visage…

M. Dayrolles venait de quitter l’île Aulivain. Pen-