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grasses, sa chèvre, et surtout l’amour, ce sentiment étrange qui rend triste ou qui rend cruel.

Des pensées s’élevaient, s’ébauchaient en tournant puis, trop confuses pour se préciser, retombaient dans son cœur qu’elles alourdissaient.

Mais la lueur en pente, courant sur le bois verni de la rampe attira son regard : d’un bond elle enjamba cette rampe et à cheval se laissa couler d’un trait jusqu’en bas. Puis remontant quatre à quatre, elle recommença deux fois cette gymnastique. Alors, réconfortée :

— J’espère, dit-elle qu’on n’est pas forcé d’être amoureux quand on est grand…

Là-dessus, elle s’avisa que l’heure du dîner approchait et, saisissant tous ses cheveux d’une main, monta dans sa chambre pour les brosser.