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ont introduit et imposé en France le racisme avec son cortège de crimes d’une sauvagerie sans précédent.

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Dans quel but ? Les savants allemands sont trop avertis pour voir dans le racisme autre chose qu’une erreur scientifique, un non-sens. Mais ils y ont trouvé un prétexte commode, un masque derrière lequel se dissimule la face avide et orgueilleuse de l’impérialisme nazi, sa volonté d’hégémonie sur toutes les nations d’Europe.

En ce qui concerne particulièrement la France, l’antisémitisme est la pièce maîtresse dans la machine de guerre destinée à consommer cette destruction matérielle et spirituelle de notre patrie qu’a toujours rêvée Hitler.

Et tout d’abord, destruction de son intelligence dont le despote allemand illettré est jaloux, comme il a la haine de tout ce qui est intellectuel. Avec la mise hors la loi et la déportation des Juifs, la France se trouve brutalement privée d’une élite de savants, de professeurs, de médecins, d’avocats, d’officiers, bref d’hommes de valeur qui, dans toutes les carrières, comptaient parmi les plus beaux fleurons de sa couronne spirituelle.

Et privée non seulement d’eux, mais de leurs fils qui allaient marcher sur leurs traces.

Destruction tout court, ensuite ? Depuis longtemps les nazis se réjouissaient déjà du fléau de la dépopulation qui, surtout depuis la grande guerre, accable notre pays : dans ces derniers temps, le nombre des cercueils dépasse chaque année d’environ 40.000 celui des berceaux. Depuis quatre ans surtout, avec les deux millions de prisonniers et d’ouvriers travaillant en Allemagne, tous jeunes hommes et sains, avec les ravages causés par la tuberculose et les maladies dues à la sous-alimentation, avec des centaines de milliers d’hommes enfermés dans les prisons et les camps de concentration, le fléau s’accroit