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ALEXIS DURAND.

Qui, bien que séparés par une large route,
Forment, en s’embrassant, une élégante voûte,
Et dont les troncs meurtris, vides et crevassés,
Semblent deux vieilles tours, filles des temps passés.
Tu règnes sur eux tous, vieux colosse sauvage,
Qui, pareil au palmier de l’africain rivage,
Noblement dégagé d’un branchage partiel,
Réserves tes rameaux pour les baisers du ciel.
Aussi, qui mieux que toi mérite la couronne !
La plèbe des forêts qui t’aime et t’environne,
T’a nommé justement son légitime roi,
Et les grands, tes voisins, s’inclinent devant toi !