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GUIDE TOPOGRAPHIQUE DU VISITEUR

d’un petit poste dont on aperçoit encore la trace le long de la courtine. De cet ouvrage, les rondes pouvaient descendre dans les Lices du sud-ouest, en ouvrant une porte percée sur le flanc du parapet et en posant des planches mobiles sur des corbeaux engagés dans les gros contreforts à la suite. Ce moyen de sortie ou d’entrée indique assez que l’ouvrage, en avant de la Porte de l’Aude, était absolument fermé en temps de guerre.

Porte du Sénéchal. Entre les tours 37 et 38. — En se dirigeant de la Porte d’Aude vers les Lices du sud-ouest, on laisse bientôt les dernières traces des constructions Visigothes et l’on atteint le saillant bâti par Philippe le Hardi, en dehors des terrains de l’Évêché (fig. 16). Ayant passé la porte percée dans la traverse de commandement et que nous croyons être la Porte dite du Sénéchal (voir Porte d’Aude, p. 77), on aperçoit la Tour Visigothe no 38, puis la Tour 39, dite de l’Inquisition.

38. Tour Visigothe. — La base de cette tour est semblable dans tous ses détails à la Tour 28.

Courtine, entre les tours 38 et 39. — On voit distinctement que cette muraille est formée de deux genres de constructions bien différentes : Gallo-Romaine du côté de la Tour 38 et xiiie siècle vers la tour 39. C’est de la ligne séparative de ces deux constructions que partait l’enceinte Gallo-Romaine démolie par Philippe le Hardi pour former l’im-