Page:Viollet-le-Duc - La Cité de Carcassonne, 1890.djvu/86

Cette page a été validée par deux contributeurs.
70
LA CITÉ DE CARCASSONNE

Le chemin de ronde des courtines passe derrière le pignon de la tour, mais n’a aucune communication avec les salles intérieures.

Du côté de la ville, la partie supérieure de la tour est terminée par un pignon crénelé avec escaliers rampants le long du comble. Deux tourelles carrées, munies d’escaliers et crénelées à leur partie supérieure, épaulent le pignon et servaient de tours de guet, car elles sont, de ce côté, le point le plus élevé des défenses.

En temps de paix, le crénelage de la tour du Trésau n’était pas couvert. Le comble porte sur un mur intérieur. Les gargouilles qui existent encore à l’extérieur indiquent d’une manière certaine que le chemin de ronde supérieur était à ciel ouvert. En temps de guerre, les toitures des hourds couvraient ces chemins de ronde ainsi que les hourds eux-mêmes.

Un seul escalier à vis dessert les quatre étages et toutes les issues étaient garnies de portes fortement ferrées. Le deuxième étage au-dessus des caves contient une petite chambre ou réduit éclairé par une fenêtre, destiné au capitaine, une grande cheminée et des latrines ; cet étage et le rez-de-chaussée sont percés de nombreuses meurtrières s’ouvrant sous de grandes arcades munies de bancs de pierre.

Courtines, entre les tours 21, 22 et suivantes. — De la tour du Trésau, en se dirigeant vers le nord, on longe une grande partie des vestiges de l’en-