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GUIDE TOPOGRAPHIQUE DU VISITEUR

d’eux venait buter dans un des créneaux M et le boucher. Des chéneaux en pierre furent posés sur ces arcs et reçurent les pieds du chevron des toitures aux points de leur jonction. Des gargouilles saillantes rejetaient les eaux des chéneaux du côté de la campagne. Ces arcs, qui poussaient en dehors le grand mur élevé du côté de la ville, ont dû être enlevés.

Le chemin de ronde de la courtine n’est pas interrompu par la Porte Narbonnaise suivant le système ordinaire adopté dans les défenses de cette époque. Il passe du côté de la ville, au-dessus de la porte, et relie les deux courtines de façon cependant à n’être en communication avec la ville que par les escaliers intérieurs des tours et par une seule baie fermée autrefois par deux épais vantaux ferrés. L’escalier actuel, qui donne accès à ce chemin de ronde, est moderne et a été élevé par le génie militaire.

Courtines, entre les tours 20 et 21. — Les courtines qui accompagnent la Tour du Trésau sont fort belles. Leur partie inférieure est percée de meurtrières au niveau du terre-plein de la ville, sous des arcs plein cintre avec bancs de pierre et leurs merlons, larges, épais sont bien construits.

Le parement intérieur des merlons entre la Tour Narbonnaise et la Tour du Trésau n’est pas vertical, mais élevé en fruit. La disposition des hourds explique l’utilité de cette inclinaison du parement intérieur des merlons.