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LA CITÉ DE CARCASSONNE

sente dans ses meurtrières, ses portes et ses corbeaux, de profils très simples et larges. Les clefs des voûtes de la tour no 18 (tour de la Vade ou du Papegay) sont ornées de figures sculptées présentant tous les caractères de l’imagerie du temps de Saint Louis.

De plus, entre la tour no 7 et l’Échauguette de l’ouest, le parapet de la courtine a été exhaussé, en laissant toutefois subsister les merlons primitifs ainsi englobés dans la maçonnerie surélevée, afin de donner à cette courtine, jugée trop basse, un commandement plus considérable.

Or, cette surélévation est construite en pierres avec bossages, les créneaux sont plus espacés, l’appareil beaucoup plus soigné que dans la partie inférieure et parfaitement semblable, en tout, à l’appareil des constructions de 1280.

La différence entre les deux constructions peut être constatée par l’observateur le moins exercé : donc, la partie inférieure étant semblable, comme procédés de structure, à tout le reste de l’enceinte extérieure, et la surélévation conforme, comme appareil, à toutes les constructions dues à Philippe le Hardi, l’enceinte extérieure a été évidemment élevée avant les restaurations et les adjonctions entreprises par le fils de Louis IX.

1. Barbacane de la Porte Narbonnaise. — Ouvrage avancé destiné à défendre l’accès de la Porte Narbonnaise (no 20). Crénelage hourdé avec